42. Second principe de Bahá'u'lláh: Unité du genre humain

(42.1)
Le Dieu un, tout amour, répand sa grâce et sa faveur divines sur tous les humains. Ceux-ci sont les serviteurs du Très-Haut qui répand sa bonté, sa miséricorde et sa tendre sollicitude sur toutes ses créatures. La gloire de l'humanité est l'héritage de chacune d'elles.

(42.2)
Tous les hommes sont les feuilles et les fruits d'un seul et même arbre. Ils ont la même origine: ils sont les branches de l'arbre d'Adam. La même pluie les a tous arrosés, le même soleil ardent les a fait croître et la même brise les a tous rafraîchis.

(42.3)
Les seules différences qui existent et qui les séparent sont celles-ci: Il y a des enfants qui ont besoin d'être guidés, des ignorants à instruire, des malades à soigner et à guérir.

(42.4)
Voilà pourquoi je dis que toute l'humanité est enveloppée par la clémence et la grâce de Dieu. Comme les saintes Ecritures nous le disent, tous les êtres sont égaux devant Dieu. Il ne fait aucune différence entre eux.

Abdu’l-Baha 

 

 

53. Second principe: Unité du genre humain

(53.1)
Hier, j'ai parlé du premier principe de l'enseignement de Bahá'u'lláh: "La Recherche de la Vérité". J'ai dit comment il est nécessaire à l'homme de laisser de côté toutes les superstitions et les traditions qui le rendraient aveugle à la vérité contenue dans toutes les religions.

(53.2)
Dans son amour et son attachement à une forme de religion, il ne doit pas se permettre de détester toutes les autres. Il est indispensable qu'il recherche la vérité dans toutes, et si ses efforts sont sincères, il réussira certainement.

(53.3)
Or, notre premier pas dans la recherche de la vérité nous amènera au second principe qui est "l'Unité du Genre humain"

(53.4)
Tous les hommes sont les serviteurs du Dieu unique. Un seul Dieu règne sur l'ensemble des nations de la terre, mettant son bon plaisir en tous ses enfants.

(53.5)
Tous les hommes forment une seule famille. La couronne de l'humanité repose sur la tête de tous les humains.

(53.6)
Aux yeux du Créateur, tous ses enfants sont égaux. Il répand sa bonté sur tous. Il ne favorise pas telle ou telle nation, Il les a toutes créées au même titre. Puisqu'il en est ainsi, pourquoi établir des divisions et séparer les races les unes des autres ? Pourquoi créer ces barrières formées de superstitions et de traditions, qui amènent la discorde et la haine au sein des peuples.

(53.7)
La seule différence entre les membres de la famille humaine est une différence de degré. Les uns sont comme des enfants ignorants et doivent être éduqués pour parvenir à l'âge mûr. D'autres sont comme des malades et doivent être traités avec soin et tendresse. Aucun n'est méchant ni mauvais.

(53.8)
Nous ne devons pas éprouver de la répulsion pour ces pauvres enfants mais les traiter avec une grande bonté, instruire les ignorants et soigner tendrement les malades.

(53.9)
Réfléchissez à ceci: l'unité est nécessaire à l'existence. L'amour est la cause réelle de la vie. D'autre part, la séparation conduit à la mort.

(53.10)
Dans le monde de la création matérielle, par exemple, toutes les choses doivent effectivement leur vie à l'unité. Les éléments dont se composent le bois, le minéral et la pierre sont retenus ensemble par la loi de l'attraction. Si cette loi cessait un seul instant d'agir, ces éléments ne resteraient pas assemblés; ils se sépareraient et l'objet cesserait d'exister sous cette forme particulière.

(53.11)
La loi de l'attraction a réuni certains éléments pour former cette belle fleur. Mais quand cette force d'attraction cessera d'agir au coeur de la fleur, elle se décomposera et cessera d'exister en tant que fleur.

(53.12)
Il en est ainsi du grand corps que constitue l'humanité. Les lois merveilleuses de l'attraction, de l'harmonie et de l'unité assurent la cohésion aux éléments de cette admirable création. Il en est de même du tout et de ses parties: qu'il s'agisse d'une fleur ou du corps humain, quand le principe d'attraction s'en retire, l'homme ou la fleur cesse de vivre.

(53.13)
Il est donc clair que l'attraction, l'harmonie, l'unité et l'amour sont les causes de la vie, tandis que la répulsion, la discorde, la haine et la séparation conduisent à la mort.

(53.14)
Nous avons vu que tout ce qui produit la division dans le monde de l'existence cause la mort. Cette même loi agit de façon identique dans le monde de l'esprit. Aussi chacun des serviteurs du Dieu unique devrait-il obéir à la loi d'amour, éviter la haine, la discorde et la lutte.

(53.15)
En observant la nature, on remarque que les animaux les plus doux s'assemblent pour vivre en petits groupes ou en troupeaux, tandis que les créatures sauvages et féroces telles que le lion, le tigre et le loup, vivent dans les forêts vierges, à l'écart de la civilisation.

(53.16)
Deux loups ou deux lions peuvent vivre ensemble d'une manière amicale; mais mille moutons partageront la même bergerie, et un grand nombre de daims peuvent former un seul troupeau. Deux aigles peuvent habiter au même endroit; mais un millier de colombes se rassembleront sous un seul abri.

(53.17)
L'homme devrait au moins pouvoir être compté parmi les animaux les plus doux. Mais quand il devient féroce, il est plus cruel et plus méchant que l'animal le plus sauvage de la création.

(53.18)
Or, Bahá'u'lláh a proclamé l'unité du genre humain. Tous les peuples et toutes les nations forment une seule famille; ce sont les enfants d'un seul père et ils devraient se comporter comme des frères et des soeurs les uns pour les autres.

(53.19)
J'espère que vous vous efforcerez, par votre conduite, de manifester et de propager cet enseignement.

(53.20)
Bahá'u'lláh a dit que nous devrions aimer même nos ennemis et nous conduire en amis avec eux. Si tous les hommes se conformaient à ce principe, l'entente et l'unité les plus grandes régneraient dans le coeur des êtres humains.

                                     Abdu’l-Baha