41. Premier principe de Bahá'u'lláh: Recherche de la vérité
(41.1)
L'homme doit se libérer de tout préjugé et de ce qui provient de sa
propre imagination, afin de pouvoir rechercher la vérité sans aucune entrave.
(41.2)
La vérité est la même dans toutes les religions et, par elle, l'unité
du monde peut être réalisée. Tous les peuples ont en commun une même croyance fondamentale.
(41.3)
La vérité, qui est une, ne peut être divisée, et les différences qui
paraissent exister parmi les nations proviennent seulement de leur attachement aux préjugés. Si seulement les hommes cherchaient la vérité, ils se trouveraient unis.
Abdu’l-Baha
52. Premier principe: Recherche de la vérité
(52.1)
Le premier principe de la doctrine de Bahá'u'lláh est la "Recherche de
la vérité". Celui qui veut réussir à trouver la vérité doit tout d'abord laisser de côté toutes les superstitions traditionnelles du passé. Les juifs ont des superstitions traditionnelles; les
bouddhistes et les zoroastriens, pas plus que les chrétiens, n'en sont affranchis.
(52.2)
Toutes les religions se sont trouvées peu à peu liées par la tradition
et les dogmes. Chacune d'elles se considère comme la seule gardienne de la vérité, tandis que toutes les autres sont dans l'erreur. Chacune a raison et pense que toutes les autres ont
tort.
(52.3)
Les juifs croient être les seuls à posséder la vérité et ils
condamnent toutes les autres religions. Les chrétiens affirment que la leur est la seule vraie et que toutes les autres sont fausses. Il en est de même des bouddhistes et des
musulmans.
(52.4)
Toutes ces religions se limitent elles-mêmes. Si toutes se condamnent
les unes les autres, où chercherons-nous la vérité ? Puisqu'elles se contredisent l'une l'autre, elles ne peuvent toutes être vraies.
(52.5)
Si chacun croit que sa religion particulière seule est vraie, il ferme
les yeux à la vérité contenue dans les autres. Si un juif, par exemple, est attaché aux pratiques extérieures de la religion d'Israël, cela l'empêche de concevoir que la vérité peut exister dans
toute autre religion; pour lui, cette vérité est contenue tout entière dans la sienne.
(52.6)
C'est pourquoi nous devrions nous détacher des formes et des pratiques
extérieures. Il faut se rendre compte que ces formes et ces pratiques, si belles soient-elles, ne sont que les vêtements qui abritent le coeur ardent et les membres vivants de la divine
vérité.
(52.7)
Il nous faut abandonner les préjugés de la tradition si nous voulons
réussir à trouver la vérité au coeur de toutes les religions. Comment un zoroastrien, qui croit que le soleil est Dieu, peut-il être en accord avec les autres religions ? Comment les idolâtres
pourraient-ils comprendre l'unité de Dieu tant qu'ils croiront en leurs différentes idoles.
(52.8)
Il est donc évident que, pour faire quelque progrès dans la recherche
de la vérité, nous devons abandonner les superstitions. Si tous les chercheurs se conformaient à ce principe, ils parviendraient à une claire vision de la vérité.
(52.9)
Lorsque quelques personnes se réunissent pour chercher la vérité,
elles doivent commencer par se libérer elles-mêmes de toutes les conditions particulières dans lesquelles elles se trouvent, et renoncer à leurs idées préconçues.
(52.10)
Pour trouver la vérité, il faut abandonner ses préjugés, ses petites
notions superficielles. Il est essentiel d'avoir un esprit ouvert et réceptif.
(52.11)
Si notre calice est rempli du moi, il n'est point de place pour l'eau
de vie. Le fait de nous imaginer que nous avons raison et que tous les autres ont tort est le plus grand de tous les obstacles dans la voie vers l'unité; et l'unité est nécessaire si nous voulons
parvenir à la vérité, car la vérité est une.
(52.12)
Par conséquent, il nous faut renoncer strictement aux préjugés et aux
superstitions personnelles, si nous désirons sincèrement rechercher la vérité. Si notre esprit ne fait pas la distinction entre dogmes, superstitions et préjugés d'une part, et vérité d'autre
part, nous ne pourrons réussir.
(52.13)
Quand nous voulons sérieusement trouver une chose, nous la cherchons
partout. Il faut adopter ce principe dans notre recherche de la vérité.
(52.14)
La science doit être acceptée. Aucune vérité ne peut contredire une
autre vérité. La lumière est bonne quelle que soit la lampe dans laquelle elle brille. Une rose est belle quel que soit le jardin où elle fleurit. Une étoile a le même éclat si elle scintille à
l'est ou à l'ouest.
(52.15)
Libérez-vous des préjugés; ainsi vous aimerez le Soleil de Vérité de
quelque point de l'horizon qu'il puisse s'élever. Vous comprendrez que si la divine lumière de vérité brilla en Jésus-Christ, elle brilla aussi en Moïse et en Bouddha. Le chercheur sincère
parviendra à cette vérité.
(52.16)
Tel est le sens de "chercher la vérité. " Cela veut dire aussi que
nous devons consentir à écarter tout ce que nous avions précédemment appris, tout ce qui entraverait nos pas sur le chemin de la vérité. Si cela est nécessaire, nous ne devons pas hésiter à
recommencer toute notre éducation.
(52.17)
Nous ne devons pas permettre à notre amour pour une religion ou une
personnalité particulière de nous aveugler au point de nous entraîner dans la superstition. Quand nous serons délivrés de toutes ces attaches et que nous chercherons en toute indépendance
d'esprit, alors nous serons capables d'arriver au but.
(52.18)
"Cherchez la vérité, la vérité vous rendra libres. " Nous verrons
ainsi la vérité dans toutes les religions, car elle existe dans toutes, et cette vérité est une.
Abdu’l-Baha